TELE 70

Feuilleton de 7 épisodes de 52 minutes

Première diffusion : tous les dimanche, à 19h10, à partir du 12 septembre 1971 sur la 2^ième chaîne de l’ORTF

Réalisation : Maurice PIALAT

Scénario : Jean WHEELER

Illustration musicale : Trois beaux oiseaux de paradis de Maurice RAVEL

Distribution :

Pierre DORIS (Albert Picard, le garde-chasse)

Jacqueline DUFRANNE (Maman Jeanne)

Agathe NATANSON (Marguerite)

Fernand GRAVEY (le marquis)

Hervé LEVY (Hervé)

Jean MAUVAIS (Mahu)

Michel TARRAZON (Michel)

Albert MARTINEZ (Bébert)

Paul CRAUCHET (Paul, le père d'Hervé)

Barbara LAAGE (Hélène)

Marie-Christine BOULART (Mme Bouilly)

Alexandre RIGNAULT (Birot)

Henri PUFF (Marcel)

Albert MICHEL (Cottin)

Juliette MILLS (une amie)

Philippe ANDRE (Jacques)

Jean-François MAGNAIN (l'ébéniste)

Dominique MAURIN (le facteur)

Ovila LEGARE (le curé)

Henri SAULQUIN (le bedeau)

Micha BAYARD (Mme Latour)

Sylviane COMBES (la cousine)

Georges DURBAN (le cousin)

Monique DEVAL (la cantatrice)

Marie MARC (Tante Marie)

Brigitte PERRIER (Brigitte)

Stéphane ICOVACS (Stéphane)

Pierre DUNCAN (un gendarme)

Michel TUGOT (le sergent)

Charles MALLORE (le lieutenant)

Joël QUENTIN (un copain de régiment)

Jean-Roch ROGNONI (un ami)

Et

Maurice PIALAT (l’instituteur)

Thème : pendant la première guerre mondiale, un garde-chasse et sa femme qui vivent dans une maison au fond des bois décident de recueillir des enfants confiés par leurs parents. Ils recueillent notamment Hervé, un petit parisien un peu sauvage. Ils s'attachent beaucoup à cet enfant notamment lorsqu'ils apprennent que leur fils est mort sur le front. Mais un jour le père d'Hervé vient le reprendre.

Commentaires : presque écrit au jour le jour, ce feuilleton dont Maurice PIALAT dit que le tournage aura été un des plus heureux de sa vie reste une curiosité dans l’histoire de l’ORTF. Brassant des thèmes comme l’enfance, le déracinement et la mort, il atteint une profondeur psychologique rarement égalée à la télévision, tout en conservant une ligne narrative assez simple. La photographie est magnifique et rappelle les toiles des peintres impressionnistes. Pierre DORIS, souvent si mal utilisé, trouve ici le rôle de sa vie dans ce personnage bourru mais sensible. Les autres comédiens sont tous remarquables, notamment Jacqueline DUFRANNE déchirante de vérité.

On regrettera que le feuilleton ait été programmé le dimanche en fin d'après-midi et non à une heure de grande écoute comme il l'aurait mérité. Il a toutefois été rediffusé tous les lundis, à partir du 22 avril 1974 à un bien meilleur horaire (21h) sur la 1ère chaîne.

La série qui a été rediffusée sur CINECINEMA CLASSIC est aussi disponible en DVD ainsi que sur le site de l'INA (www.ina.fr)

Téléfilm de 90 minutes

Première diffusion : le mardi 7 septembre 1971 à 21h00 sur la 2ième chaîne de l'ORTF

Réalisation : Jacques KRIER

Histoire écrite par André STIL

Distribution:

Joël SIDER (Bernard I)

Richard LAHOUSSE (Bernard II)

Bernard DYLBAITYS (Bernard III)

Lysiane DYLBAITYS (Lysiane)    

Jean Ver HOEWEN (Jean)

Roger MARCHETINI (le professeur dit Kid Roger)

André STIL (l'auteur) Sonia DYLBAITYS (Sonia)

Roger LENNE (L'entraineur)

Raoul FONTAINE (Raoul Fontaine)

Martine LAHOUSSE (Clara)

Georges PERROT (Georges Perrot)

Patricia DYLBAITYS (Patricia)

Thème : de nos jours, dans une ville minière du Nord, on suit les destinées d'une famille de boxeurs amateurs, partagés entre le ring, l'usine et la mine.

Commentaires : ce téléfilm sur le milieu de la boxe est très proche de la télé-réalité. Il est interprété par des comédiens qui, pour la plupart ne sont pas des comédiens professionnels mais des ouvriers de la région de Condé-sur-Escaut. Il est à noter que le rôle de Bernard est interprété par trois jeunes boxeurs du Nord dont Bernard DYLBAITYS, vice-champion de France amateurs qui fait preuve d'une qualité de présence étonnante. Sa fiancée dans le téléfilm est interprétée par sa propre épouse dans la vie.

Si l'histoire n'est pas d'une grande originalité, tous les personnages qui évoluent dans leur milieu naturel frappent par leur authenticité. Les ambiances de ring, l'entraînement en salle et le travail à l'usine sont magnifiquement rendus. Sous la caméra inspirée de Jacques KRIER, ces paysages gris et austères prennent une sorte de beauté étrange.

Pièce de théatre de 120 minutes

Collection AU THEATRE DE SOIR

Emission de Pierre SABBAGH

Pièce en 3 actes de Jean MARSAN

Mise en scène : Jean MARSAN

Réalisation : Pierre SABBAGH

Diffusion : jeudi 26 août 1971 à 20h30 sur la 1ière chaîne de l'ORTF

Distrubution :

Muriel BAPTISTE (Zoé)

Jean MARSAN (Hugues)

Evelyne BUYLE (Thérésane)

Francis JOFFO (Louis)

Maurice RISCH (Arthur)

Annie SINIGALIA (Anne)

Geneviève FONTANEL (Madeleine)

Thème : de nos jours, à Paris, une jeune fille exubérante et d'une trop grande franchise est introduite dans un groupe d'amis dont elle va bien vite bouleverser l'existence, semant le trouble dans les relations d'amour et d'amitié qui les unissent.

Commentaires : Jean MARSAN qui a beaucoup travaillé pour le cinéma notamment sur LES GRANDES MANOEUVRES de René CLAIR, est l'auteur de cette pièce de boulevard qui connut un grand succès public dans les années 50 et qu'il a remis au goût du jour pour AU THEATRE CE SOIR.
Muriel BAPTISTE qui, lors de la diffusion de la pièce, était alors à Genève sur le tournage du feuilleton UNE FILLE COMME LES AUTRES trouvait dans cette pièce, hélas diffusée pendant la période estivale, l'occasion d'exprimer tous ses talents de comédienne dans un rôle comique de Miss catastrophe. Elle était entourée d'excellentes comédiennes : Annie SINIGALIA très drôle en femme esclave, Geneviève FONTANEL jouant les snobs et Evelyne BUYLE dans un personnage de gourde.

Cette pièce connut un beau succès critique. Dans le TELE 7 JOURS n° 593 du 4 septembre 1971, revenant sur la pièce, Janine BRILLET soulignait que Muriel BAPTISTE " jouait cette calamité avec beaucoup d'entrain et de charme" et terminait en vantant cette " Soirée de musique légère que l'on écoutait volontiers un soir d'été."

Série de 6 épisodes de 60 minutes

Coproduction ORTF, films Jacques BAILLON

Première diffusion : à partir du 2 août 1971, le lundi à 20h30 sur la 2ième chaîne de l'ORTF

Réalisation : Claude GUILLEMOT

Scénario et dialogues : Claude GUILLEMOT, Claude NAHON (alias Claude-jean PHILIPPE) et Monique LEFEBVRE

Musique : Jorge MILCHBERG, Armand MIGIANI

Distribution :

Léo CAMPION (inspecteur Guillaume-Martin Paumier)

Marc LAMOLE (Albert)

Jacques FRANCOIS (commissaire principal)

Jean-claude BALARD (commissaire Muselier)

Episodes :

1- « Les Disparus de Rambouillet » - avec Sylvie FENNEC (la fée), Jean-Pierre ANDREANI (Jacques Lancelot), Virginie VIGNON (Musidora), Roger RIFFARD (Garou), Alain LIONEL (M. Damartin), Anne KERYLEN (Mme Damartin), Pierre CORDIER (le garde-chasse), Michel PELLETIER (le policier) : des fées hantent la " Mare aux féées " dans  la forêt de Rambouillet et enlève des hommes, tous jeunes et beaux. Seul le briconnier Garou connaît la vérité mais personne ne le croit, jusqu'à ce que la plus jeune des fées tombe amoureuse d'un photographe de mode.

2- « La Septième chaîne » - avec Pierre BRASSEUR (Diablegris), Annie SINIGALIA (Marie Tourmelon), Jacques SERRE (Antoine Tourmelon), Olivier LEBEAUT (Olivier Larue), Sybille MAAS (Sybille Larue), Jean SAGOLS (Rochemont), Jorge MILCHBERG (l'imprésario), André DAGUENET (le concierge), Nicole CHOLLET (la concierge), Gilbert DAMIEN (le vendeur) : le diabolique Diablegris, ous le nom d'emprunt de Diablevert, vend à ses victimes des téléviseurs très particuliers, qui les poussent au crime par le canal des programmes de la mystérieuse septième chaîne. (Si on avait mauvais esprit, on pourrait y voir une anticipation des programmes culturels d'ARTE)

3- « Voir Vénus et mourir » - avec Philippe CLAY (Adonis Kergeyan), Annie DUPEREY (Vénusine), Gérard LARTIGAU (Jérôme), Jean-Louis LE GOFF (Crostes), BADIN (Chenu) : un escroc vend des vacances sidérales pour Vénus jusqu'à ce que débarque dans le bois de Boulogne une véritable Vénusienne, chargée de mettre un terme à ses activités louches.

4- « La Créature » - avec Pierre BRASSEUR (Diablegris), Claude BRASSEUR (Eugène Laurentin), Catherine JACOBSEN (Marguerite), SIMONO (Alphonse) : après la télévision, Diablegris se sert cette fois d'une créature étrange, la belle et indifférente Marguerite qui provoque les suicides des désespérés qui ne peuvent obtenir ses faveurs et se jettent tous dans le vide du haut des terrasses de la Maison de l'ORTF. Mais toute créature échappe un jour à son créateur et l'amour finira par triompher.

5- « Les dents d'Alexis » - avec Pierre VERNIER (Alexis de Sambleux), Karyn BALME (Thérèse Delorme), Jean-Marie RIVIERE (Pierrot la Valise), Michel THOMAS (Joe Attila), Christian de TILIERE (le concierge), Michel DUSSIN (le policier), Jean LUISI (La Rafale), Chantal ABA (la pharmacienne), Emmanuelle SEVRAN (Caroline), Eric HUSBERG et César TORRES (les gangsters) : des hold-ups sont commis dans des banques de sang pour nourrir Alexis, élégant mais malheureux vampire qui traîne son spleen dans un hôtel particulier de la rue des Petits-Fossés. Pour son bonheur, notre vampire va cependant rencontrer une belle dentiste qui va rogner ses canines acérées.

6- « Le Fantôme des HLM » - avec Gérard SETY (Anatole de Palaiseau), Paul VILLE (le marquis de Palaiseau), Georges AUDOUBERT (M. Ventoux), Jean-Pierre MOREUX (M. Valentin), Nicole GUEDEN (Mme Valentin), André CHAUMEAU (M. Blanquette), Sophie SAM (Mme Blanquette), André NADER (M. Dourgnon), Misha BAYARD (Mme Dourgnon), Roland KOESSLER (Clerval), Roger TRAPP (Gachassin), Gabrielle DOULCET (la vieille dame), Jean-Pierre LITUAC (le psychiatre) : déçu par la vie en HLM où il a dû se réfugier lorsque sa demeure ancestrale a été rasée, notre fantôme en costume Louis XV va être accueilli par une vieille femme. Mais attention au méchant promoteur immobilier qui n'a pas dit son dernier mot.

Thème : cette série nous décrit les enquêtes assez délirantes de l'inspecteur Paumier, chef, à la préfecture de police de Paris, de la brigade des Maléfices. Dès le début de chaque épisode, l'inspecteur nous est présenté comme « le Sherlock de la féerie, Maigret de la sorcellerie moderne, expert en sciences occultes, familier de l'invisible ». Fonçant dans son side-car jaune et rouge, avec son fidèle compagnon Albert, toujours revêtu d'un costume d'aviateur, l'inspecteur Paumier s'attache à démêler les enquêtes les plus inattendues, mêlant les fées qui comme on le sait ont une prédilection particulière pour la forêt de Fontainebleau, les belles extra-terrestres qui préfèrent elles le bois de Boulogne, les vampires qui tombent amoureux de leur dentiste, les fantômes qui, faute de châteaux, errent dans les HLM , quand ce n'est pas le diable lui-même incarné par l'inquiétant Pierre BRASSEUR qui vend des téléviseurs et des appareils électro-ménagers. L'inspecteur a aussi fort à faire avec son rival, l'inspecteur Muselier, technocrate obtus, qui ne voit partout que rationalité, et dont le seul désir est d'envoyer Paumier à l'asile.

Commentaires : pleine de poésie et d'humour, dominée par la verve du chansonnier libertaire et caricaturiste Léo CAMPION, la série a connu un grand succès malgré sa diffusion en plein été. Elle a été plusieurs fois rediffusée en juin-juillet 1974 et août 1976, avant de tomber un peu dans l'oubli, malgré des rediffusions sur la chaîne CINE FX. Un livre est paru en 1971 aux éditions Hachette. On peut aussi se reporter à l'ouvrage « Merveilleux, Fantastique et Science-fiction à la télévision française » de Jacques BAUDOU et Jean-Jacques SCHLERET (Editions Huitième Art, 1995) pour avoir plus de précisions sur cette série présentée comme un « objet télévisuel insolite au charme rare ». A consulter également le TELERAMA n° 1124 où Claude-Jean PHILIPPE, dans un article passionnant, raconte la naissance de cette singulière aventure.

Plusieurs épisodes sont disponibles sur le site de l'INA (www.ina.fr).