Téléfilm de 80 minutes
Diffusion : jeudi 19 août 1971 sur la 1ière chaïne de l'ORTF
Réalisation : Pierre CARDINAL
Scénario original et dialogues : Yves JAMIAQUE
Cascades : Michel NORMANN
Distribution :
Jacques SERIZIER (César Alexandre Sauge)
Jean-Louis LE GOFF (le notaire)
Serge SPIRA (le gardien)
Roger TRAPP (l'asthmatique)
Michelle MARQUAIS (la femme au perroquet)
Odette DUC (la vieille dame)
DOUKING (le vieux pianiste)
Pierre LAFONT (le bricoleur)
Jean FRANVAL (le boucher)
Maurice TRAVAIL (le gendarme)
Armand BABEL (l'homme aux béquilles)
Laurence JYL (Carole)
Jean-Claude CHARNAY (Fred)
Marcel CHAMPEL (le boulanger)
Gérard DESSALLES (le photographe)
Marcel CHARVEY (le maire)
Thème : un clerc de notaire, vieux garçon timide et effacé, las de sa vie médiocre, monte tout en haut d'un échafaudage et menace de se suicider pour attirer enfin l'attention. Il va servir de " révélateur" aux habitants de la petite ville et se révéler une sorte de tyran odieux et cruel.
Commentaires : ce téléfilm que l'ORTF avait conservé dans ses placards pendant plus de deux ans est une curiosité, d'abord grâce à la présence de Jacques SERIZIER, personnage atypique qui fut tour à tour postier, bûcheron, instituteur, peintre en bâtiment, homme de radio et surtout chanteur (on lui doit près de 99 chansons). C'est ensuite le traitement de l'oeuvre qui est assez singulier. De la comédie provençale à la PAGNOL d'Yves JAMIAQUE, Pierre CARDINAL en a fait un drame, une sorte de conte cruel. et désabusé Disposant de moyens d'une insigne faiblesse, il a décidé de tourner court au réalisme, faisant le choix d'un décor abstrait et totalement épuré. Tous les personnages sont vêtus de blanc, à l'exception du héros, seul vêtu de noir comme si l'on était face à un échiquier géant. Les personnages se déplacent d'ailleurs de manière mécanique, comme les pions d'un gigantesque jeu d'échec dans un temps qui semble figé. Nous ne connaissons pas d'équivalent de ce travail ni au cinéma, ni à la télévision. S'en rapproche peut-être le film DOGVILLE de Lars VON TRIER.
Inutile de dire que lors de sa diffusion en plein mois d'août, l'oeuvre passa à peu près inaperçue sauf de quelques critiques qui la rangèrent parmi les émissions maudites" (Critique de Janine BRILLET dans le TELE 7 JOURS n° 592 du 28 août 1971).
A notre connaissance, le téléfilm n'est pas disponible en VHS ou DVD.