Diffusion : journal de 20h le 18 février 1976 à 20h30 sur TF1
Présentation de Roger GICQUEL
Commentaires : " Bonsoir. La France a peur", c'est la phrase d'ouverture du journal télévisé de TF1 du 18 février 1976, le lendemain de l'arrestation du meurtrier de Philippe Bertrand dans l'affaire Patrick HENRY. Cette phrase devenue célèbre a donné lieu à de nombreux contre-sens, certains y voyant même une apologie de l'auto-défense ou une justification de la peine de mort.
Or, c'est tout le contraire, puise Roger GICQUEL continuait ainsi : " Je crois qu'on peut le dire aussi nettement... Oui, la France a peur et nous avons peur, et c'est un sentiment qu'il faut déjà que nous combattons je crois. Parce qu'on voit bien qu'il débouche sur des envies folles de justice expéditive, de vengeance immédiate et directe... ".
Presque un an plus tard, dans le TELE 7 JOURS n° 869 du 22 janvier 1977, peu avant le prcès de Patrick HENRY, Roger GICQUEL publiait une tribune libre d'une page intitulée " Pourquoi je suis contre la peine de mort". Il écrivait notamment : " Et ce n'est pas par compassion pour les assassins, c'est par amour et par respect pour les victimes que je reste partisan de l'abolition, dans tous les cas. " et il finissait par cette phrase : " En n'appliquant pas la suprême violence officielle, qui remplit de honte ceux qui ont à la faire appliquer, la société tout entière y gagnerait en sérénité".