Téléfilm de 90 minutes
Diffusion : samedi 29 décembre 1973 à 20h35 sur la 1ère chaîne de l'ORTF
Réalisation de Jean-Christophe AVERTY
Scénario de Claude VEILLOT et Francis LACASSIN
Musique originale de Jean-claude PELLETIER
Graphismes de Roger DAUVILLIERS
Chorégraphie de Jean GUELIS
Distribution :
Liliane MONTEVECCHI (Musidora)
Michel MODO (Anatol Biscarlet)
Nicole CROISILLE (Colette Willy)
Bernard CARA (Léon Gaumont)
Sacha BRIQUET (Henri Navarre, alias Fantomas)
Alain FEYDEAU (Jean Aymé)
Guy MARCHAND (René Creste)
Betty MARS (Marguerite Moréno)
Jacques AVELINE (Emile Cohl)
Michel MULLER (Jean Durand)
André BADIN (Léonce Perret)
Michel DUPLAIX (Henri Fescourt)
Bernard MUSSON (Marcel Levesque)
André AUBERT (Roméo de Torres)
Thème : de 1916 à 1926, la vie de Jeanne Roque, alias Musidora, première " vamp " du cinéma muet.
L'évocation comprend 3 parties :
- Trépidante : de 1912 à 1914, Musidora rencontre COLETTE qui l'introduit dans le milieu du music-hall. Elle se produit au Batacan et au Châtelet. Elle fait la cnnaissance d'Henri Navarre qui incarne Fantomas et la présente aux studios Gaumont.
- Triomphante : pendant la guerre, Musidora connaît le succès avec la série des VAMPIRES où elle incarne Irma VEP (anagramme de Vampire) et le film JUDEX. Mais en 1917 elle quitte la Gaumont.
- Vagabonde : en 1922, Musidora est en Espagne où elle tourne et produit ses propres films et vit une aventure avec un célèbre torero. De retour en France, elle est sacrée reine sulfureuse du cinéma muet. Elle tourne son dernier film en 1950.
Commentaires : Jean-christophe AVERTY, toujours aussi inspiré, a enfin pu mener à bien ce projet qui lui tenait beucoup à coeur : raconter l'histoire de Musidora, la femme aux collants noirs, et, par là même, rendre hommage au cinéma muet et en particulier à celui de Louis FEUILLADE.
Sorte de comédie musicale, mi-parlée, mi-chantée, cette évocation est une belle réussite, magnifiée par le talent de Liliane MONTEVECCHI, chanteuse, danseuse et animatrice de revue, qui fait revivre cette Musidora qui sut si bien troubler les surréralistes et notamment André BRETON.
Il est à noter que la vraie Musidora fut retrouvée par Henri LANGLOIS en 1944 qui, jusq'à sa mort en 1957, en fit la chef du service de presse et de la documentation de la Cinémathèque française. Parmi les jeunes admirateurs qui se pressaient alors pour venir la voir et lui demander un autographe, il y avait un tout jeune homme appelé Jean-Christophe AVERTY.