Jean Alexis MONCORGE, dit Jean GABIN, s'est éteint ce 15 novembre 1976, à l'âge de 72 ans. Véritable poulbot parisien, il était né à Barbès, d'un couple d'artistes. Sa mère était chanteuse de café concert et son père chanteur d'opérette sous le pseudonyme de GABIN.
Véritable légende du cinéma français, il avait débuté dans CHACUN SA CHANCE (1930) jusqu'à son 94ème et dernier film, L'ANNEE SAINTE (1976), où il retrouvait Danièle DARRIEUX.
Parmi ses plus grands films, on peut citer : LA BANDERA (1935) de Julien DUVIVIER, LA BELLE EPOQUE (1936) de Jean DUVIVIER où il interprète la chanson "quand on se promène au bord de l'eau", PEPE LE MOKO (1937) de Jean DUVIVIER, LA GRANDE ILLUSION (1937) de Jean RENOIR avec Pierre FRESNAY, GUEULE d'AMOUR (1937) de Jean GREMILLION, LE QUAI DES BRUMES (1938) de Marcel CARNE avec MIchèle MORGAN, LA BETE HUMAINE(1938) de Jean RENOIR, LE JOUR SE LEVE (1939) de Marcel CARNE, REMORQUES (1941) de Jean GREMILLON, LA VERITE SUR BEBE DONGE (1952) de Henri DECOIN, LE PLAISIR (1952) de Max OPHULS, TOUCHEZ PAS AU GRISBI (1954) de Jacques BECKER avec Lino VENTURA, NAPOLEON (1955) de Sacha GUITRY, FRENCH CANCAN (1955) de Jean RENOIR, GAS-OIL (1955) de Gilles GRANGIER, LA TRAVERSEE DE PARIS (1956) de Claude AUTANT-LARA avec BOURVIL, LES MISERABLES (1958) de Jean-Paul LE CHANOIS, EN CAS DE MALHEUR (1958) de Claude AUTANT-LARA avec Brigitte BARDOT, LE PRESIDENT (1961) d'Henri VERNEUIL, LE CAVE SE REBIFFE (1961) de Gilles GRANGIER, UN SINGE EN HIVER (1962) d'Henri VERNEUIL avec Jean-Paul BELMONDO, MELODIE EN SOUS-SOL (1963) avec Alain DELON, L'AGE INGRAT (1964) avec FERNANDEL, LE TATOUE (1969) de Denys de la PATELLIERE avec Louis de FUNES, LE CLAN DES SICILIENS (1969) d'Henri VERNEUIL avec Alain DELON et Lino VENTURA, LE CHAT (1971) de Pierre GRANIER-DEFERRE avec Simone SIGNORET, L'AFFAIRE DOMINICI (1973) de Claude BERNARD-AUBERT, DEUX HOMMES DANS LA VILLE (1973) de José GIOVANNI et VERDICT (1974) d'André CAYATTE.
Mais celui qui se disait volontiers agriculteur-éleveur, ne tournait plus guère depuis 10 ans, sauf lorsqu'il avait besoin d'argent pour acheter des vaches et des poulinières.
A la télévision, ces apparitions ont été plutôt rares, l'homme n'aimant guère les interviews, sauf peut-être avec François CHALAIS qu'il appréciait. Mais on se souvient de sa présidence de la 1ère cérémonie des Césars ou dans les émissions de Pierre TCHERNIA, MONSIUR CINEMA. Il a donné sa dernière interview à Frédéric ROSSIF quelques mois avant sa mort.
On se souvient aussi de sa chanson nostalgique et poignante " Maintenant, je sais " (1974) écrite par Jean-Loup DABADIE.
A l'initiative de Pierre TCHERNIA, une soirée hommage lui est rendue le jeudi 9 décembre 1976 à 20h30 sur ANTENNE 2 avec une évocation de 30 minutes et la projection du film LE JOUR SE LEVE (1939) de Marcel CARNE.
Jean Gabin
toujours le même toujours pareil
toujours Jean Gabin
toujours quelqu'un