Ce 6 juillet 1974 disparaît Francis BLANCHE emporté par une crise cardiaque.
Bien connu au cinéma pour ses rôles comiques, du film culte LES TONTON FLINGUEURS, aux BARBOUZES en passant par le rôle de Papa Shultz, le gestapiste, dans BABETTE S'EN VA-T-EN GUERRE aux côtés de Brigitte BARDOT, il était aussi très apprécié des téléspectateurs, notamment pour ses sketchs avec Pierre DAC et ses apparitions dans les émissions de variétés comme LES GRANDS ENFANTS où, aux côtés d'une bande de joyeux drilles qui comprenait Jean POIRET, Jean YANNE, Roger PIERRE et Jean-Marc THIBAUD, Jacqueline MAILLAN, il s'amusait sans méchanceté et avec ce sens de la dérision qui lui était propre.
Dans la collection AU THEATRE CE SOIR, il déchaîna les rires avec la pièce ADIEU BERTHE qu'il transforma à sa façon en un spectacle désopilant digne des MARX BROTHERS.
Evidemment sa filmographie comprend aussi quelques "perles" dont CERTAINS L'AIMENT FROIDE ou LES RALEURS FONT LEUR BEURRE (1959) de Jean BASTIA, L'ABOMINABLE HOMME DES DOUANES (1962) de Marc ALLEGRET, ACCROCHE-TOI, Y A DU VENT (1962) de Bernard ROLAND, LES MALABARS SONT AU PARFUM (1966) de Guy LEFRANC ou encore POUSSEZ-PAS GRAND-PERE DANS LES CACTUS (1969) de Jean-Claude DAGUE.
Au cinéma il mit en scène TARTARIN DE TARASCON, personnage qui, d'une certaine manière, lui ressemblait beaucoup.
A la radio, Francis BLANCHE se déchaîna dans les feuilletons SIGNE FURAX et MALHEUR AUX BARBUS, toujours aux côtés de Pierre DAC. Il était aussi connu pour ses canulars radiophoniques, appelant par exemple un brave restaurateur pour lui commander un banquet de 100 couverts pour diabétiques ou encore la directrice d'un institut de jeunes filles pour organiser des rencontres avec un institut de garçons.
Mais, derrière l'amuseur, Francis BLANCHE était aussi un authentique poète comme le prouve les magnifiques chansons qu'il a écrites pour Charles TRENET, les FRERES JACQUES, Tino ROSSI et surtout Edith PIAF, dont LE PRISONNIER DE LA TOUR.
Enfin il était l'auteur d'un ballet, SPETUOR qui fut à l'affiche de l'Opéra.
La disparition de Francis BLANCHE causa un tel chagrin à son vieux complice, Pierre DAC, qu'il ne lui survécut que quelques mois...
Je fais de la télévision comme on fait les oreillons ou la rougeole. En réalité, je n'aime pas ça : on est trop mal payé.